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Vulnérabilité : bonne ou mauvaise idée ?

Vulnérabilité : bonne ou mauvaise idée ?

La vulnérabilité, c’est ce qui nous touche au plus profond : on en a peur, on veut la protéger, on ne sait pas faire pour y donner accès. Et pourtant, la vulnérabilité est la voie obligée de l’authenticité, et de l’intimité, dans la mesure où l’on sait comment l’exprimer, et à qui.

    1. Vulnérabilité et authenticité
    2. Prétendre, ça coûte
    3. Vulnérabilité : l’une des clés de l’intimité
    4. Se rendre vulnérable sans tout risquer
    5. Sachons faire preuve de grâce

Article de Ketsia BONNAZ, publié le 8 juin 2021

 

1.      Vulnérabilité et authenticité

Lorsque je travaille dans la gestion de projet humanitaire, l’une de mes missions est d’identifier les personnes les plus vulnérables, de manière à nous assurer qu’elles soient prises en charge de la meilleure manière. Les critères de vulnérabilité sont définis par la fragilité de ces personnes face à un risque. Ainsi, les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont souvent considérées comme plus « vulnérables », c’est-à-dire nécessitant davantage de précautions pour s’assurer de leur bien-être – comparés aux autres adultes en capacité de se débrouiller plus facilement.

Rapporté à notre fonctionnement personnel, nous sommes vulnérables de ces choses qui sont le plus fragile en nous, le plus sensible, et qui risquent d’être impactées négativement de manière plus rapide ou intense si les risques venaient à avoir lieu. Dans un précédent article, je parle de l’allégorie du Prince, du Crapaud et des Masques : en chacun de nous réside une part noble et belle (le Prince) ainsi qu’une part sombre et dure (le Crapaud), que nous cherchons à cacher derrière des masques pour faire bonne figure et nous protéger. Le Prince et le Crapaud, aussi opposés soient-ils, sont notre part authentique, vraie, ce que nous sommes au plus profond de nous.

Parfois, il nous semble possible de l’exprimer au monde, parfois cela paraît trop risqué, et notre vulnérabilité est alors cachée par un comportement tout autre. Il y a ces personnes aimantes et sensibles qui sentent la nécessité d’être dures et autoritaires pour se faire respecter, ces personnes doucereuses et flatteuses qui cachent une manque de confiance en soi criant, ceux qui s’imposent mais qui ont besoin de se sentir acceptés, les timides en retrait qui pourraient avoir tellement à dire… la liste est longue.

>> Et vous ? Pouvez-vous envisager votre vulnérabilité comme la partie la plus précieuse de qui vous êtes, que vous pouvez protéger ou partager selon les circonstances, et dans tous les cas, accepter comme faisant partie de votre « moi » authentique ?

Trop souvent, nous confondons vulnérabilité et faiblesse. Ou vulnérabilité et blessures.

La nuance que j’aimerais appuyer, c’est que l’on peut se sentir vulnérable, ou décider de se rendre vulnérable. Dans la suite de cet article, je ne parlerai pas des situations d’abus ou de violence qui nous placent dans une vulnérabilité que nous ne choisissons pas. Cela n’est jamais acceptable. La vulnérabilité dont je parlerai c’est celle qui nous appartient et que l’on peut décider de partager, ou pas.

 

2.     Prétendre, ça coûte

Je me rappelle d’une discussion avec un client sur la question de la vulnérabilité dans sa dimension professionnelle : comment être authentique dans ses forces et ses limites, tout en restant « employable » et suscitant la confiance de ses clients ? Comment accepter le feedback sans être complètement déstabilisé ? Comment sortir de sa zone de confort sans insécuriser son manager ou ses équipiers ?

Et j’ai émis une idée : et si le coût d’avoir à prétendre que l’on est parfait, était supérieur au coût de l’authenticité ?

Parce que porter des masques et les maintenir ça coûte cher ! Ça coûte beaucoup d’énergie à être quelqu’un que l’on n’est pas, ça coûte de la créativité à maintenir une image irréelle au lieu de l’utiliser à se développer, ça coûte parfois une grande souffrance d’être en inadéquation avec ses valeurs et son identité, ça peut coûter la perte de relations importantes, de la frustration…

Et s’il était moins épuisant et moins pesant de reconnaître ses limites que de les cacher ou prétendre ne pas les avoir ?

Alors oui, la vulnérabilité coûte aussi, surtout du côté de l’ego.

Je me rappelle lorsque j’ai commencé à partager sincèrement mes difficultés avec mon manager, ou dire à un client que je n’étais pas compétente sur tel ou tel point… cela n’a pas été facile, mais je me suis sentie plus libre. Plus en accord avec moi-même. Et alors, nous avons trouvé des solutions bien plus efficaces, parce que nous étions plusieurs à les chercher et notre énergie était catalysée vers la solution et non cacher le problème.

>> Et vous ? Avez-vous déjà calculé le coût des masques que vous portez ? Et s’il était possible de faire différemment ?

 

3.      Vulnérabilité : l’une des clés de l’intimité

Je suis persuadé que la vulnérabilité est une voie non-négociable vers l’intimité : partager honnêtement ses émotions, poser des limites saines, faire entendre ce qui est important, exprimer ses valeurs, ses peurs, ses espoirs… Tout cela est nécessaire pour se connaître, et approfondir nos relations.

J’aime beaucoup la chanson « Unstoppable » de la chanteuse Sia, qui parle de ces masques qui empêchent l’amitié profonde. Voici un extrait librement traduit :

Tous sourires, je sais comment tromper le monde,
Je vous dirai ce que vous voulez entendre,
Je garde mes lunettes noires alors que mes larmes coulent.
J’enfile mon armure pour vous montrer combien je suis forte… Rien ne peut me stopper

Je sais : on dit que partager ses sentiments
Est la seule manière de faire grandir les amitiés
Mais j’ai trop peur.
J’enfile mon armure pour vous montrer combien je suis forte…

Il ne peut pas y avoir d’intimité sans se rendre vulnérable, sans laisser à l’autre la possibilité de voir en nous, de nous connaitre vraiment, de nous comprendre un peu. Et vice versa. Il y a de la beauté à l’ouverture des cœurs, au petit pas vers l’avant fait pour rejoindre l’autre.

Je me rappelle d’une rencontre avec des clients que j’ai menée il y a quelques années : à une question de l’un des participants, j’ai simplement reconnu que je n’avais pas la réponse. Un autre participant est venu me voir à la fin de la rencontre en me disant : « Si tu dis que tu ne sais pas, tu perdras ta crédibilité ». Je lui ai répondu qu’au contraire, montrer mes limites fait de moi une meilleure professionnelle. Et je cite ici une autre cliente : « Lorsque tu m’as dit que ce n’était pas ton domaine de compétence, cela m’a bousculée, mais du coup j’ai eu davantage confiance en toi parce que je me suis dit que pour tout le reste de ton accompagnement, tu le faisais parce que tu te sentais capable de le faire. »

>> Et vous ? Comment envisagez-vous de vous rendre vulnérable dans vos relations ?

 

4.      Se rendre vulnérable sans tout risquer

Alors, se rendre vulnérable, oui, mais pas à n’importe quel prix non plus. Parce qu’il y aura toujours des personnes malveillantes qui cherchent à manipuler, prendre le pouvoir ou ridiculiser. Et parce que nous sommes humains et que nous ne faisons pas toujours les meilleurs choix, les personnes qui nous connaissent le mieux ont le plus de possibilité de nous blesser.

Voici quelques réflexions pour ouvrir sa vulnérabilité, sans tout risquer :

Sachez pourquoi vous vous rendez vulnérable, ce qui va naître de partager qui vous êtes vraiment. Par exemple, se rendre vulnérable permet aux personnes qui vous sont chères de vous connaître plus en profondeur (amis, relation amoureuse et autres). Cela peut permettre de créer des ponts avec des personnes qui éprouvent ou pourraient éprouver des difficultés, le fameux : « Tu vas y arriver, mois aussi je suis passé par là ». Partager sa vulnérabilité peut aussi donner du contexte à un événement ou une réaction : « Je vis des moments difficiles dans ma famille en ce moment et je suis émotionnellement à fleur de peau ce qui ne justifie pas mais explique ma réaction… »

Attention ici aux manipulateurs qui veulent tout savoir de vous sans rien dire d’eux, ceux qui ne sauraient pas reconnaître la valeur de votre intimité. Ou ceux qui jouent la carte de « je dis ma vérité » pour justifier leurs actions ou paroles blessantes.

Évaluez si vous vous sentez en sécurité dans le contexte. L’opportunité de partager de votre vulnérabilité a-t-elle lieu dans la bienveillance et la confidentialité ? Vous sentez-vous à l’aise de partager ? Si ce n’est pas le cas, à vous de voir si cela vaut la peine, pour éviter la trahison. Souvent, il peut être sage d’exprimer sa vulnérabilité pas à pas, de manière à tester la confiance et la réciprocité avant de partager davantage.

Partagez sur les choses avec lesquelles vous êtes à l’aise. Il s’agit ici de confiance en soi. Plus on est soi-même affermi dans son identité, plus on se connaît dans ses forces et ses limites, plus il est possible de partager sa vulnérabilité sans trop risquer. Vous pouvez choisir quels éléments de votre intimité vous allez partager, et avec qui. Par exemple : je peux être transparente sur mes limites professionnelles avec un étudiant, sans lui laisser la porte d’entrée à ma vie sentimentale.

>> Et vous ? Savez-vous mesurer lorsqu’il peut être important de vous ouvrir un peu plus, dans un contexte favorable et sur les questions pertinentes ?

 

5.      Sachons faire preuve de grâce

Tous à un moment ou un autre, nous n’avons pas su accueillir la vulnérabilité d’autres personnes, ou nous l’avons mal considérée, ridiculisée, non écoutée. De la même manière, nous avons été blessés, trahis, dépréciés par des personnes à qui nous nous sommes ouverts.

Sachons faire preuve de grâce.

Sachons faire preuve de grâce et d’acceptation envers nous-même.

Sachons faire preuve de sagesse à connaître nos limites et à les exprimer.

Sachons faire preuve de grâce dans l’accueil des autres tels qu’ils sont, lorsqu’ils ne sont pas aussi parfaits que nous aimerions qu’ils soient.

 

Notes :

  • Crédit photo : pixabay.com

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Relations avec soi… et les autres

Relations avec soi… et les autres

C’est l’acceptation de soi qui permet des relations saines et harmonieuses avec les autres. Nous verrons dans cet article l’importance de s’accepter, comment remplir notre réservoir émotionnel, poser des limites et bien plus encore.

  1. S’accepter
  2. Remplir son réservoir émotionnel
  3. Apprivoiser la solitude
  4. Poser des limites
  5. Pardonner pour être libre

Article de Ketsia BONNAZ, publié le 14 mai 2020

 

1.      S’accepter

Le psychiatre Carlo Moïso utilise l’allégorie du Prince, du Crapaud et du Masque pour parler de l’acceptation de soi et de la relation à l’Autre. En s’appuyant sur le conte des frères Grimm où un beau Prince est transformé en grenouille par une méchante sorcière, Moïso explique :

  • Le Prince, c’est la partie de notre être qui est pleine de ressources, de rêves et de liberté. C’est un être en devenir, qui assume ses émotions, ses pensées et ses décisions, qui a des projets et de l’énergie pour les accomplir.
  • Le Crapaud représente la partie blessée de notre être, où s’entassent les plaies non guéries et puantes de notre passé. C’est là où sont stockées la manipulation, la dureté, la déprime, l’impuissance, et la haine.
  • Le Masque, c’est ce que l’on porte pour se protéger et cacher le Crapaud. Le Masque est mis en place pour faire bonne figure, pour se conformer à ce que la société attend de nous, y avoir une place.

S’accepter, c’est baisser le Masque de qui nous prétendons être et regarder en face notre Crapaud moche et puant, pour découvrir le Prince ou la Princesse en nous, qui sont beaux, pleins de ressources et d’avenir. Cela demande du courage, de l’humilité, de la grâce.

Et vous ?

>>> Je vous propose de regarder à vos Masques : l’image que vous donnez de vous est-elle en adéquation avec qui vous êtes ?

>>> Et si vous regardez à votre Crapaud, que pouvez-vous découvrir comme blessures à guérir, comme pardons à accorder et comme leçons d’humilité ?

>>> Et s’il vous plaît, allez également chercher le Prince et la Princesse ! Les rêves, la vulnérabilité, l’amour, le courage et la beauté qui sont cachés en vous, allez aussi les déterrer.

C’est uniquement en nous acceptant tels que nous sommes, dans notre entièreté, sans faux-semblants, sans prétention, avec justesse et vérité, alors seulement pouvons-nous être capables d’accepter les autres et d’entrer dans des relations qui construisent et qui ne détruisent pas.

 

2.      Remplir son réservoir émotionnel

Nos émotions fonctionnent un peu comme un réservoir : s’il est plein, on peut puiser dedans pour le redistribuer mais s’il est vide, nous n’avons rien à donner

Il est communément admis que recevoir de l’amour est le moyen le plus facile de remplir notre réservoir émotionnel. Et l’amour est essentiel pour s’accepter, accepter les autres et entretenir de bonnes relations.

Le Docteur Gary Chapman explique qu’il y a 5 langages d’amour et même si nous les apprécions tous les cinq, 1 ou 2 langages vont nous toucher plus profondément que les autres. Cela concerne nos relations amoureuses, mais aussi avec nos amis, nos collègues, nos enfants, etc. :

  1. Les Paroles valorisantes, les mots d’encouragement, les compliments
  2. Les cadeaux : peu-importe leur valeur marchande, c’est l’intention qui compte
  3. Les services rendus, les coups de mains
  4. Les moments de qualité passés avec un être aimé
  5. Le toucher physique (qui peut être une embrassade, une tape dans le dos virile ou un câlin)

Alors, comment pouvez-vous apprendre à remplir votre réservoir émotionnel ?

  • Premièrement, prenez le temps d’identifier votre langage d’amour privilégié, et celui des membres de votre famille. Pour cela, je vous propose ici un test qui vous aidera dans votre réflexion
  • Ensuite, apprenez à être sensible aux signes d’amour que les autres vous donnent, et auxquels vous n’avez peut-être jamais fait attention. Votre réservoir émotionnel se remplira un peu plus
  • Et puis, communiquez ! Si vous ne savez plus quoi faire des bijoux dont votre mari vous inonde et que vous préféreriez passer des temps de qualité avec lui, dites-le-lui ! Et profitez-en pour ouvrir la discussion sur le langage d’amour que lui comprend et que vous ignorez peut-être !

Et vous ?

>>> Je vous encourage à mieux comprendre votre langage d’amour et ceux de vos proches de manière à rechercher intentionnellement à remplir les réservoirs émotionnels : le vôtre… et le leur. Ne négligez jamais la puissance d’un petit cadeau, d’une parole d’encouragement, d’un service rendu, d’une étreinte et de temps de qualité !

 

3.      Apprivoiser la solitude

Apprivoiser la solitude, c’est le lien parfait entre s’accepter soi-même, et travailler ses relations à l’autre.

J’aimerais rappeler pour commencer qu’être seul et se sentir seul ne sont pas la même chose. Certains célibataires sont complètement satisfaits dans leur vie et de la manière dont ils sont entourés. A l’inverse, des personnes vivant en famille ou en communauté peuvent se sentir incomprises, délaissée, avec le sentiment d’avoir à porter le poids de la vie seules.

Voyez-vous, se sentir seul est le meilleur moment pour rechercher le Prince ou la Princesse en vous : sous les couches de frustration, du train-train quotidien, des échecs… quels sont vos rêves ? Quelles sont les trésors de joie, d’amour et de force que vous pourriez déterrer ? Comment pouvez-vous vivre la réalité du fait que vous êtes une Créature merveilleuse, indépendamment du regard de l’Autre ?

Je me rappelle d’une période de ma vie où je me sentais seule et délaissé. Je voyais tous ces groupes et ces familles qui m’ignoraient et ne pensaient pas à m’inviter. Et un jour je me suis dit : et pourquoi est-ce que je ne les inviterais pas moi, afin d’avoir la compagnie et le partage dont j’ai besoin ? C’est ce que j’ai fait, et j’en suis sortie non seulement avec mon réservoir émotionnel bien rempli, mais en ayant aussi donné à d’autres.

Cet exemple illustre ma deuxième proposition : comment pouvez-vous vous accorder les marques d’attentions dont vous avez besoin et comment pouvez-vous donner, afin de recevoir ? Non pas dans une démarche désabusée et cynique, mais dans une volonté d’aller chercher ce dont vous avez besoin au lieu de dépérir à l’attendre.

Et pour finir, apprivoiser sa solitude, c’est en faire un atout, une force ! C’est prendre la peine de mieux se connaître pour s’apprécier dans sa beauté et ses limites, et nouer des relations authentiques avec les autres. C’est aussi être capable de comprendre, aider et soutenir d’autres personnes.

Et vous ? Qu’allez-vous faire pour apprivoiser votre solitude ?

>>> Qui peut vous y aider ? Par quoi allez-vous commencer ? Cela peut prendre du temps et du courage, et parfois il faut savoir demander de l’aide pour y arriver, mais c’est possible !

 

4.      Poser des limites

Savoir dire non et poser des limites est parfois très difficile, tant dans la relation aux autres, que parfois avec soi-même !

Nous avons tous une quantité limitée de temps, de ressources émotionnelles, de capacité à prêter attention aux autres, de supporter le stress, etc. Lorsque quelqu’un nous demande plus que ce que nous avons dans notre réservoir, nous atteignons une limite.

J’ai vu il y a quelques temps une vidéo qui prenait l’image des feux tricolores : trop souvent dans nos relations, nous passons du feu vert au rouge, parce que nous ne savons pas « mettre des feux orange ».

Cela vous est-il déjà arrivé d’avoir des relations tout à fait normales et un beau jour, sorti de nulle part, Michel vous explose à la figure avec des paroles du type « Cela fait des semaines que ça dure, je n’en peux plus » !

Voilà ce qu’est un passage du vert au rouge. Entendons-nous bien : le problème ici n’est pas ce que Michel estime acceptable ou pas, cela lui appartient. Le problème est la violence avec laquelle il a dévoilé sa limite.

Pour apprendre à mettre un feu orange, je vous propose une méthode toute simple tirée de la communication non violente :

Lorsque tu as fait ceci, j’ai ressenti cela et j’aurais aimé que tu fasses ça

  • La première étape, c’est de décrire les faits afin que votre interlocuteur sache exactement de quelle situation il s’agit.
  • Puis deuxièmement, exprimez l’émotion, la réaction que cela a provoqué en vous afin qu’il sache en quoi ce qui s’est passé est un problème.
  • Enfin, proposez une solution pour que la limite soit respectée, et que votre interlocuteur sache ce qu’il pourrait faire pour rétablir une relation harmonieuse avec vous.

Dans notre exemple Michel aurait pu signaler simplement dès le début où il s’est senti mal à l’aise : « Jocelyne, lorsque tu me demandes 3 fois par jours si j’ai avancé sur le dossier Tartempion, je ressens du manque de confiance de ta part, et je souhaiterais que tu me laisses venir vers toi si j’ai des questions ».

Et vous ?

>>>Comment allez-vous apprendre à mettre des feux orange dans vos relations afin de poser vos limites, et de respecter celles des autres ?

 

5.      Pardonner pour être libre

Un article du magazine Psychologie intitulé « Pardonner pour se libérer » écrit : « Depuis cinq ans, de plus en plus de thérapeutes inscrivent le pardon au cœur de leur pratique. Le pardon se pratique d’abord pour soi, pour se libérer ».

Si pardonner était facile, tout le monde le ferait. Alors, comment faire ?

  • Premièrement, il faut reconnaître que la faute existe, prendre conscience que l’on nous a fait du tort, reconnaître l’agresseur comme coupable et identifier toute l’étendue du mal commis.
  • Arrêter de se blâmer soi-même est l’étape d’après. En cherchant quelle part de nous a été blessée et l’impact créé dans votre être, il est possible de sortir du rôle de victime qui souffre, qui râle et qui a de l’amertume, pour redevenir acteur de sa vie. Cette étape permet aussi de se pardonner à soi-même pour avancer.
  • Il est également nécessaire d’exprimer sa souffrance et sa colère. La colère face à l’injustice et la perte vécue sont un signe de bonne santé psychique, une réaction émotionnelle normale par laquelle il faut passer. Et rappelons que la colère n’est pas forcément violence.
  • Enfin, il faut accepter que le processus prenne du temps, reconnaître son besoin de prendre position à pardonner, encore et encore, surtout lorsque l’offense est grave. Certaines personnes peuvent avoir besoin d’être accompagnées dans cette démarche.

Parfois le pardon conduit à la réconciliation, et alors quelle réjouissance ! Mais ce n’est pas toujours le cas : pardonner, c’est avant tout se libérer de l’offense et ne plus permettre à votre offenseur d’avoir un pouvoir sur vous.

Et vous ?

>>> Allez-vous vous lancer sur ce chemin des braves ?

Pour vous aider, je vous propose des ressources suivantes :

 “La non-violence est infiniment supérieure à la violence, le pardon est plus viril que le châtiment.” Ghandi

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