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Vulnérabilité : bonne ou mauvaise idée ?

Vulnérabilité : bonne ou mauvaise idée ?

La vulnérabilité, c’est ce qui nous touche au plus profond : on en a peur, on veut la protéger, on ne sait pas faire pour y donner accès. Et pourtant, la vulnérabilité est la voie obligée de l’authenticité, et de l’intimité, dans la mesure où l’on sait comment l’exprimer, et à qui.

    1. Vulnérabilité et authenticité
    2. Prétendre, ça coûte
    3. Vulnérabilité : l’une des clés de l’intimité
    4. Se rendre vulnérable sans tout risquer
    5. Sachons faire preuve de grâce

Article de Ketsia BONNAZ, publié le 8 juin 2021

 

1.      Vulnérabilité et authenticité

Lorsque je travaille dans la gestion de projet humanitaire, l’une de mes missions est d’identifier les personnes les plus vulnérables, de manière à nous assurer qu’elles soient prises en charge de la meilleure manière. Les critères de vulnérabilité sont définis par la fragilité de ces personnes face à un risque. Ainsi, les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont souvent considérées comme plus « vulnérables », c’est-à-dire nécessitant davantage de précautions pour s’assurer de leur bien-être – comparés aux autres adultes en capacité de se débrouiller plus facilement.

Rapporté à notre fonctionnement personnel, nous sommes vulnérables de ces choses qui sont le plus fragile en nous, le plus sensible, et qui risquent d’être impactées négativement de manière plus rapide ou intense si les risques venaient à avoir lieu. Dans un précédent article, je parle de l’allégorie du Prince, du Crapaud et des Masques : en chacun de nous réside une part noble et belle (le Prince) ainsi qu’une part sombre et dure (le Crapaud), que nous cherchons à cacher derrière des masques pour faire bonne figure et nous protéger. Le Prince et le Crapaud, aussi opposés soient-ils, sont notre part authentique, vraie, ce que nous sommes au plus profond de nous.

Parfois, il nous semble possible de l’exprimer au monde, parfois cela paraît trop risqué, et notre vulnérabilité est alors cachée par un comportement tout autre. Il y a ces personnes aimantes et sensibles qui sentent la nécessité d’être dures et autoritaires pour se faire respecter, ces personnes doucereuses et flatteuses qui cachent une manque de confiance en soi criant, ceux qui s’imposent mais qui ont besoin de se sentir acceptés, les timides en retrait qui pourraient avoir tellement à dire… la liste est longue.

>> Et vous ? Pouvez-vous envisager votre vulnérabilité comme la partie la plus précieuse de qui vous êtes, que vous pouvez protéger ou partager selon les circonstances, et dans tous les cas, accepter comme faisant partie de votre « moi » authentique ?

Trop souvent, nous confondons vulnérabilité et faiblesse. Ou vulnérabilité et blessures.

La nuance que j’aimerais appuyer, c’est que l’on peut se sentir vulnérable, ou décider de se rendre vulnérable. Dans la suite de cet article, je ne parlerai pas des situations d’abus ou de violence qui nous placent dans une vulnérabilité que nous ne choisissons pas. Cela n’est jamais acceptable. La vulnérabilité dont je parlerai c’est celle qui nous appartient et que l’on peut décider de partager, ou pas.

 

2.     Prétendre, ça coûte

Je me rappelle d’une discussion avec un client sur la question de la vulnérabilité dans sa dimension professionnelle : comment être authentique dans ses forces et ses limites, tout en restant « employable » et suscitant la confiance de ses clients ? Comment accepter le feedback sans être complètement déstabilisé ? Comment sortir de sa zone de confort sans insécuriser son manager ou ses équipiers ?

Et j’ai émis une idée : et si le coût d’avoir à prétendre que l’on est parfait, était supérieur au coût de l’authenticité ?

Parce que porter des masques et les maintenir ça coûte cher ! Ça coûte beaucoup d’énergie à être quelqu’un que l’on n’est pas, ça coûte de la créativité à maintenir une image irréelle au lieu de l’utiliser à se développer, ça coûte parfois une grande souffrance d’être en inadéquation avec ses valeurs et son identité, ça peut coûter la perte de relations importantes, de la frustration…

Et s’il était moins épuisant et moins pesant de reconnaître ses limites que de les cacher ou prétendre ne pas les avoir ?

Alors oui, la vulnérabilité coûte aussi, surtout du côté de l’ego.

Je me rappelle lorsque j’ai commencé à partager sincèrement mes difficultés avec mon manager, ou dire à un client que je n’étais pas compétente sur tel ou tel point… cela n’a pas été facile, mais je me suis sentie plus libre. Plus en accord avec moi-même. Et alors, nous avons trouvé des solutions bien plus efficaces, parce que nous étions plusieurs à les chercher et notre énergie était catalysée vers la solution et non cacher le problème.

>> Et vous ? Avez-vous déjà calculé le coût des masques que vous portez ? Et s’il était possible de faire différemment ?

 

3.      Vulnérabilité : l’une des clés de l’intimité

Je suis persuadé que la vulnérabilité est une voie non-négociable vers l’intimité : partager honnêtement ses émotions, poser des limites saines, faire entendre ce qui est important, exprimer ses valeurs, ses peurs, ses espoirs… Tout cela est nécessaire pour se connaître, et approfondir nos relations.

J’aime beaucoup la chanson « Unstoppable » de la chanteuse Sia, qui parle de ces masques qui empêchent l’amitié profonde. Voici un extrait librement traduit :

Tous sourires, je sais comment tromper le monde,
Je vous dirai ce que vous voulez entendre,
Je garde mes lunettes noires alors que mes larmes coulent.
J’enfile mon armure pour vous montrer combien je suis forte… Rien ne peut me stopper

Je sais : on dit que partager ses sentiments
Est la seule manière de faire grandir les amitiés
Mais j’ai trop peur.
J’enfile mon armure pour vous montrer combien je suis forte…

Il ne peut pas y avoir d’intimité sans se rendre vulnérable, sans laisser à l’autre la possibilité de voir en nous, de nous connaitre vraiment, de nous comprendre un peu. Et vice versa. Il y a de la beauté à l’ouverture des cœurs, au petit pas vers l’avant fait pour rejoindre l’autre.

Je me rappelle d’une rencontre avec des clients que j’ai menée il y a quelques années : à une question de l’un des participants, j’ai simplement reconnu que je n’avais pas la réponse. Un autre participant est venu me voir à la fin de la rencontre en me disant : « Si tu dis que tu ne sais pas, tu perdras ta crédibilité ». Je lui ai répondu qu’au contraire, montrer mes limites fait de moi une meilleure professionnelle. Et je cite ici une autre cliente : « Lorsque tu m’as dit que ce n’était pas ton domaine de compétence, cela m’a bousculée, mais du coup j’ai eu davantage confiance en toi parce que je me suis dit que pour tout le reste de ton accompagnement, tu le faisais parce que tu te sentais capable de le faire. »

>> Et vous ? Comment envisagez-vous de vous rendre vulnérable dans vos relations ?

 

4.      Se rendre vulnérable sans tout risquer

Alors, se rendre vulnérable, oui, mais pas à n’importe quel prix non plus. Parce qu’il y aura toujours des personnes malveillantes qui cherchent à manipuler, prendre le pouvoir ou ridiculiser. Et parce que nous sommes humains et que nous ne faisons pas toujours les meilleurs choix, les personnes qui nous connaissent le mieux ont le plus de possibilité de nous blesser.

Voici quelques réflexions pour ouvrir sa vulnérabilité, sans tout risquer :

Sachez pourquoi vous vous rendez vulnérable, ce qui va naître de partager qui vous êtes vraiment. Par exemple, se rendre vulnérable permet aux personnes qui vous sont chères de vous connaître plus en profondeur (amis, relation amoureuse et autres). Cela peut permettre de créer des ponts avec des personnes qui éprouvent ou pourraient éprouver des difficultés, le fameux : « Tu vas y arriver, mois aussi je suis passé par là ». Partager sa vulnérabilité peut aussi donner du contexte à un événement ou une réaction : « Je vis des moments difficiles dans ma famille en ce moment et je suis émotionnellement à fleur de peau ce qui ne justifie pas mais explique ma réaction… »

Attention ici aux manipulateurs qui veulent tout savoir de vous sans rien dire d’eux, ceux qui ne sauraient pas reconnaître la valeur de votre intimité. Ou ceux qui jouent la carte de « je dis ma vérité » pour justifier leurs actions ou paroles blessantes.

Évaluez si vous vous sentez en sécurité dans le contexte. L’opportunité de partager de votre vulnérabilité a-t-elle lieu dans la bienveillance et la confidentialité ? Vous sentez-vous à l’aise de partager ? Si ce n’est pas le cas, à vous de voir si cela vaut la peine, pour éviter la trahison. Souvent, il peut être sage d’exprimer sa vulnérabilité pas à pas, de manière à tester la confiance et la réciprocité avant de partager davantage.

Partagez sur les choses avec lesquelles vous êtes à l’aise. Il s’agit ici de confiance en soi. Plus on est soi-même affermi dans son identité, plus on se connaît dans ses forces et ses limites, plus il est possible de partager sa vulnérabilité sans trop risquer. Vous pouvez choisir quels éléments de votre intimité vous allez partager, et avec qui. Par exemple : je peux être transparente sur mes limites professionnelles avec un étudiant, sans lui laisser la porte d’entrée à ma vie sentimentale.

>> Et vous ? Savez-vous mesurer lorsqu’il peut être important de vous ouvrir un peu plus, dans un contexte favorable et sur les questions pertinentes ?

 

5.      Sachons faire preuve de grâce

Tous à un moment ou un autre, nous n’avons pas su accueillir la vulnérabilité d’autres personnes, ou nous l’avons mal considérée, ridiculisée, non écoutée. De la même manière, nous avons été blessés, trahis, dépréciés par des personnes à qui nous nous sommes ouverts.

Sachons faire preuve de grâce.

Sachons faire preuve de grâce et d’acceptation envers nous-même.

Sachons faire preuve de sagesse à connaître nos limites et à les exprimer.

Sachons faire preuve de grâce dans l’accueil des autres tels qu’ils sont, lorsqu’ils ne sont pas aussi parfaits que nous aimerions qu’ils soient.

 

Notes :

  • Crédit photo : pixabay.com

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Avoir du succès ?

Avoir du succès ?

Ce titre est volontairement provocateur puisqu’il ne veut pas vraiment dire grand-chose : en effet, qu’est-ce que le succès ? Avec une leçon de botanique, je vous propose de nous interroger sur la définition du succès, ce qui le freine, et quelques clés pour avoir du succès.

  1. Une leçon de botanique
  2. Ma définition du succès   
  3. Des freins majeurs au succès
  4. Quelques clés du succès
  5. Un temps pour toute chose

Article de Ketsia BONNAZ, publié le 8 septembre 2020

1.  Une leçon de botanique

Il y a quelques années je visitais un parc naturel à Madagascar quand le guide s’est arrêté, a pointé son doigt vers la végétation et nous a dit : « Regardez, ces deux arbres ont le même âge ». Il était facile de repérer l’un des arbres auquel il faisait allusion : j’avais devant moi un arbre majestueux, d’une trentaine de mètres de haut, un tronc blanc épais, de belles feuilles. Le canarium avait une 15aine d’années et il allait encore grandir. J’étais impressionnée.

J’ai cherché l’autre arbre, et j’ai vu une « tige » de quelques centimètres de diamètre, au tronc noir, avec quelques feuilles éparses, et qui disparaissait complètement à côté de l’immense canarium. « C’est un ébénier » a expliqué le guide. Tout d’un coup j’ai été un peu plus attentive. L’ébène est un bois précieux que je connais depuis toujours pour sa belle couleur noire, sa solidité et les délicats objets d’art et bijoux sculptés à partir de l’ében.

Notre guide nous a expliqué que si ces deux arbres avaient le même âge, leur différence ne résidait pas uniquement dans leur taille. « Le canarium* ne sert à rien : son bois est trop mou pour la construction, trop humide pour bien brûler, ses fruits ne sont pas comestibles. De son côté, l’ébène est utilisé depuis des siècles dans l’art et la science des instruments de musique. On en fait des statues, des touches de piano, des bijoux et autres – il coûte très cher ».

« Voilà une belle image sur le succès » me suis-je dit.

Tellement souvent nous regardons aux apparences : nous sommes impressionnés par les grosse voitures, les promotions-éclairs, les célébrités sur le podium, la beauté aveuglante. Mais qu’est-ce que le succès ? L’exemple du canarium et de l’ébène nous montre que ce qui impressionne a première vue n’a pas toujours de la valeur, et que regarder de haut ce qui paraît rachitique et modeste peut être une erreur.

>>> Et vous ? Quelles leçons pouvez-vous tirer du canarium et de l’ébénier ? Comment regardez-vous à votre propre vie, et à celle des autres ?

 

2. Ma définition du succès

Le dictionnaire donne la définition du succès suivante : « réussite, atteinte d’un objectif souhaité, plaire à quelqu’un ou un public ».

C’est bien vague tout cela, et c’est peut-être mieux ainsi. En effet, chacun crée sa recette personnelle de ce qui correspond au succès pour lui et trop souvent nous nous laissons les autres et la société nous dicter ce dans quoi nous devrions mettre notre énergie.

En écrivant cet article, je pense à Lisa* qui est d’une beauté à faire se retourner les gens sur son passage mais qui était incapable de sortir sans un maquillage long et minutieux parce qu’elle se trouvait laide. Je pense à Michel qui cherchait un coach pour l’aider à atteindre son seul objectif dans la vie : faire beaucoup d’argent, peu importe le risque et les conséquences. Je pense à Fabien, pilote de ligne, qui, malgré son argent et le prestige de son métier me partageait l’absence de sens de sa vie.

Mais je pense aussi à Jean, qui est allé servir les populations d’un village d’Afrique de l’Ouest avec ses compétences agricoles et qui a transformé le désert en oasis. Je pense aux parents de mon amie Eva qui ont su donner amour et solidité à leur famille malgré le handicap. Je pense à tellement d’amis et de proches qui ne seront jamais célèbres ou riches, mais qui sont heureux de vivre selon leurs valeurs. Des personnes qui, selon moi, ont du succès.

« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi* »

Je vous partage là mon cœur : pouvoir dire ces mots sincèrement à la fin de ma vie, sera la preuve que j’aurais eu du succès :

  • « Combattre le bon combat », c’est utiliser mes ressources dans les choses qui sont « bonnes ». Ne pas me laisser engloutir par la frénésie des attentes de la société envers moi, mais vivre de manière intègre : que mes actions, la manière dont j’utilise mon temps, mon énergie, ma créativité, mon argent, etc. soient en alignement avec mes valeurs. C’est la raison de ce blog et la mesure de tous les engagements que je prends, au niveau professionnel et personnel.
  • « Achever la course » me parle de persévérance dans les difficultés, de patience quand les choses prennent du temps, d’endurance même lorsque le confort ou « suivre mon cœur » seraient une option plus simple.
  • « Garder la foi », c’est garder l’espoir en tout temps, non pas seulement de ce que je vois, mais de ce que je crois.

Les valeurs que je mets en avant dans ma pratique professionnelle sont celles de l’intégrité, du respect et de l’espoir. Ces trois éléments sont centraux pour évaluer si je suis sur le chemin du succès. Parce qu’alors seulement je peux être en paix d’être qui je désire être.

>>> Et vous ? Quelle est votre définition du succès ?

Un texte qui me bouleverse au plus haut point est ce poème de Rudyard Kipling « Tu seras un homme mon fils »

 

3. Des freins majeurs au succès

Je vous présente ici quelques pistes de réflexion sur des éléments qui peuvent bloquer la progression :

Le regard de l’autre. Combien de fois avez-vous entendu ces petites voix du type « Mais que vont penser les autres ? », « Si seulement j’étais aussi doué.e que untel », « Ils ne me prendront jamais au sérieux » et j’en passe. J’aime énormément cette illustration qui montre toute l’aberration de vouloir attendre l’approbation de tous avant de prendre des décisions.

Le remède aux mauvaises décisions induites par votre perception du regard des autres ? Chercher qui vous êtes, vous, ce qui est important pour vous et là où vous voulez aller. Puis sélectionner quelques personnes qui sauront vous encourager, vous conseiller, vous soutenir, vous avertir. Et les solliciter pas à pas, en construisant la confiance.

Le perfectionnisme. Celui-là, je le connais bien : je suis une perfectionniste en rémission. Entendons-nous bien : avoir le souci du détail et du travail bien fait est loin d’être un frein au succès, bien au contraire. Mais il devient handicapant lorsque tout doit être parfait, alors même que nous savons que cela n’est pas possible. Combien de projets magnifiques restent au fond d’une cave, d’un disque dur ou sur un bout de papier parce qu’ils ne seront jamais parfaits… et lorsque c’est parfait, enfin, la technologie est dépassée ou quelqu’un a simplement été plus rapide !

Voilà l’antidote : « Fais de ton mieux avec ce que tu as ». Les conditions idéales n’existent pas. Il y aura toujours un élément manquant, une nouvelle découverte qui remet les choses en perspectives, des concurrents ou que sais-je. Lancez-vous avec ce que vous avez : au mieux ça prendra, au pire vous saurez ce qu’il faut améliorer !

La peur. Peur de l’échec, peur de manquer, peur de l’inconnu… La peur dans sa forme pure nous prévient d’un danger et il est important de l’écouter pour prévenir les risques (voir mon article sur les Emotions). Mais dans certains cas elle paralyse, elle crée des angoisses et conduit à des comportements irrationnels.

L’antidote à la peur : le réalisme. Face à votre peur, demandez-vous quels sont les risques (quel est la pire chose qui puisse arriver), et quelle est la probabilité que ces risques se concrétisent. Puis prenez les mesures nécessaires pour anticiper l’impact des risques les plus probables. Et lâchez-prise sur toutes les autres peurs irrationnelles qui pourraient apparaître.

>>> Et vous ? Quelles sont les choses qui vous empêchent de passer à l’action, ou de profiter de votre succès ? Comment allez-vous les affronter ?

4. Quelques clés du succès

Sans prétendre être exhaustive, voici quelques éléments à prendre en compte pour « garantir votre succès », quel qu’il soit :

Premièrement, fixez-vous un objectif qui soit à la fois précis, réaliste et planifié (pour les détails, je vous conseille de lire mon article « Construire son futur : du rêve à l’action ») :

Une deuxième clé pour avoir du succès – ou tout du moins pour vous en rendre compte et en profiter – est de savoir gérer la tension entre satisfaction et insatisfaction. Combien de fois vous êtes-vous dit « J’étais heureux à cette époque », ou « Je ne le savais pas mais c’était le pic de ma carrière ». Trop souvent, l’insatisfaction nous empêche de réaliser la mesure de notre succès et c’est après-coup que l’on regarde avec mélancolie dans le passé… mais il est trop tard pour s’en réjouir. Mais paradoxalement, c’est l’insatisfaction de la situation actuelle qui donne l’énergie et la créativité du changement. D’où le besoin de savoir gérer cette tension entre satisfaction et insatisfaction :

  • En quoi votre vie actuelle est-elle satisfaisante, de quoi pouvez-vous vous réjouir, quels succès récents – même petits – pouvez-vous célébrer ?
  • Quelles sont vos sources d’insatisfaction (dans votre caractère, vos relations, votre situation professionnelle, etc.) ? Qu’allez-vous faire pour transformer vos problèmes en objectifs constructifs ?

Et enfin, n’ayez pas peur de l’échec !

« Echouer, c’est avoir la possibilité de recommencer de manière plus intelligente » Henry Ford.

Henry Ford décide assez tard de devenir ingénieur (il a 28 ans), puis sa première entreprise fait faillite, le conduisant à la ruine une année plus tard. Sa deuxième tentative est la bonne, puisqu’en quelques années, la Ford T devient la première automobile « grand-public », dont le prix est accessible à la classe moyenne américaine en 1908. Plus de 16,5 millions de Ford T seront vendues, ce qui entre dans le top 10 des voitures les plus vendues de l’histoire, encore aujourd’hui.

  • Quelles leçons pouvez-vous tirer de vos échecs passés pour mieux construire votre stratégie vers le succès ? Comment pouvez-vous changer votre attitude face à l’échec, pour qu’il soit constructif ?
  • Quelles sont les choses que vous avez abandonnées en cours de route qui mériteraient que vous persévériez ?
  • De qui pouvez-vous vous entourer et de quoi avez-vous besoin pour maintenir votre motivation face à l’échec ?

5. Un temps pour toute chose

J’aimerais terminer cet article sur le succès avec une réflexion sur le temps.

« Il y a un temps pour toute chose sous le soleil » nous dit l’Ecclésiaste. « Un temps pour naître et un temps pour mourir, Un temps pour planter et un temps pour arracher, Un temps pour pleurer et un temps pour rire, Un temps pour garder et un temps pour jeter, Un temps pour parler et un temps pour se taire… »

De la même manière qu’il y a 4 saisons dans l’année, il y a un temps pour tout. Les mois froids et gris de l’hiver sont nécessaires pour reposer la terre et la nature. Les pluies du printemps permettent de remplir les nappes phréatiques et préparent l’éclosion des fleurs. Le soleil éclatant et éreintant de l’été permet aux fruits et aux légumes d’arriver à maturité. Et à l’automne, la nature se prépare à son repos annuel. Il y a un temps pour toute chose.

Je suis récemment passé par une période d’hiver dans ma vie, où rien ne semblait bouger, où mes envies restaient théoriques, je ressentais de la frustration, un manque de sens dans mes activités et j’étais bloquée dans la mise en action. Et en l’espace de quelques jours, les choses se sont débloquées dans plusieurs domaines professionnels et personnels, aboutissant entre autres à la création de mon site Internet et de ce blog. Et j’ai réalisé que les 8 mois de « rien » n’en étaient pas : sans le réaliser, ma perception des choses a évoluée lors de discussions avec des personnes de confiance, je suis entré en contact avec des professionnels qui se sont avérés déterminants dans la mise en œuvre de mon projet, et j’ai continué de faire des choses qui avaient du sens. (J’en profite pour remercier tous ceux qui m’ont accompagnée dans cette période particulière – vous avez été de vrais amis !) Il y a un temps pour toute chose.

>>> Et vous, dans quelle saison êtes-vous ? Comment allez-vous en profiter au maximum, soit pour donner de l’impulsion à vos projets, soit pour en préparer le terrain ?

« Beaucoup d’échecs dans la vie sont des personnes qui n’ont pas réalisé à quel point elles étaient près du succès quand elles ont abandonné. » Thomas Edison, inventeur de l’ampoule électrique après plus de 1000 essais infructueux.

 

*Note 1 : je n’ai pas demandé le nom scientifique des deux arbres (dans tous les cas je les aurais oubliés) et je n’ai pas été capable de confirmer les dires de mon guide Malgache sur l’inutilité du canarium.

* Note 2 : les noms ont été changés évidemment, mais ces personnes existent réellement

* Note 3 : référence la Bible – 2 Timothée 4 :7

Crédits photos et illustrations :

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Ce que le coaching m’a appris

Ce que le coaching m’a appris

En 2013, après une expérience de management éprouvante, je découvre le coaching : une démarche qui me permet de mettre des mots sur des émotions et des processus internes, un espace pour mieux me connaître et avoir des clés pour naviguer la relation à l’autre…

Article de Ketsia BONNAZ, publié le 4 juin 2020

 

 

Je suis la deuxième d’une fratrie de 6 enfants, et j’ai très tôt été responsable, organisée, dynamique. J’ai étudié en École de commerce, et j’ai appris à analyser, conceptualiser, présenter des rapports. Dans mes engagements associatifs et personnels, j’étais engagée, moteur, catalyseur. Ma première expérience professionnelle a été de diriger un orphelinat en Afrique. A l’âge de 23 ans, j’avais la fougue de la jeunesse, la présomption de mon diplôme et l’expérience illusoire de mes quelques mois de stages. En plus de gérer la planification de mon projet, les relations extérieures et le fonctionnement quotidien, je me suis retrouvée à la tête d’une équipe interculturelle d’une cinquantaine de personnes.

J’ai pris de belles claques dans la figure.

J’étais épuisée, stressée, incapable de déléguer même les tâches les plus simples, puisqu’elles étaient « de ma responsabilité ».

J’étais en tension permanente avec ma hiérarchie, ne sachant comment poser le cadre de l’autonomie dans mes sphères de responsabilité, et le faire respecter.

J’étais déçue et inquiète au sujet de mes relations avec mes collègues, on se prenait la tête pour un rien, je ne comprenais ni leurs réactions, ni les miennes !

Je me sentais seule comme jamais à vouloir tout contrôler, à prétendre que j’allais bien pour ne pas déstabiliser mes équipes, à chercher des solutions à tous les problèmes.

J’étais frustrée de ne pas savoir comment m’en sortir, comment être une meilleure cheffe, une meilleure collègue… et même une meilleure personne (plus patiente, plus accueillante, plus bienveillante, plus sympathique, etc.)

J’étais perdue et je n’avais aucune idée de comment m’en sortir. J’ai tout de même tenu mes 2 ans de contrat avec des bouts de scotch, des litres de larmes et beaucoup de grattage de méninges. Je suis rentrée en France épuisée et désemparée.

L’urgence était de remplir mon réservoir émotionnel et j’ai donc pris soin de moi les premières semaines : l’affection de mes proches, des discussions accueillies avec bienveillance, un débriefing dans un centre spécialisé, du repos pour mon corps… J’ai fait ce qu’il fallait pour aller mieux, vite. Et puis les interrogations sont revenues : comment me connaître, savoir quelle réaction serait appropriée dans telle ou telle situation, comment comprendre les réactions des autres, comment faire pour être un meilleur manager ? Après des semaines de recherche, j’en suis arrivé à poser le mot : coaching.

L’approche coaching paraissait coller à ce que j’attendais : une démarche courte et factuelle qui me donne des clés pour mieux me comprendre, et mieux naviguer la relation à l’autre.

Je me suis donc formée au coaching. C’était en 2013. Même si ma formation était initialement essentiellement une démarche de développement personnel, j’ai découvert que le coaching était quelque chose que je pouvais aussi offrir à d’autres. Depuis, j’ai à nouveau été manager d’équipes importantes, j’ai coaché des dizaines de personnes et exploré de nouveaux métiers.

Voici quelques éléments de ce que j’ai appris de 7 années de développement personnel :

  • Cela demande du courage : s’ouvrir à l’autre, confronter sa vulnérabilité, ses zones d’ombre, ses incertitudes, ses échecs, ses incompréhensions… on n’a pas l’habitude, on est programmé pour les enfermer au sommet d’une haute tour et nous en égarons souvent la clé. Et pourtant, ce courage est nécessaire pour se libérer du regard des autres et du regard souvent sévère que l’on porte sur soi-même ;
  • J’ai découvert l’importance de connaître ses limites, celles qui protègent et que l’on a à faire respecter (par une bonne hygiène de vie personnelle et avec les autres), et celles qui limitent, que l’on peut affronter ;
  • J’ai découvert l’étendue des rêves qui résident en chacun, la puissance de la force créatrice et de persévérance qui peut s’exprimer dans un environnement bienveillant, et avec un peu d’encouragement. Chaque être humain est tellement complexe, riche et profond !
  • J’ai découvert la difficulté qu’il y a à s’accepter tel que l’on est, avec le beau et le moche. De continuer de tabler sur les points forts en palliant sans cesse aux points faibles, d’être confortable avec le bien et le mal, sans fausse modestie ou culpabilité destructrice ;
  • J’ai découvert qu’au fond, chaque être humain est sensiblement le même mais qu’il va l’exprimer différemment, que le respect et l’écoute sont la base de toute relation harmonieuse, que le conflit n’est pas mauvais en soi mais que la communication (non-violente) n’est pas une option ;
  • J’ai découvert la nécessité de faire la part des choses entre l’important et ce qui ne l’est pas, entre la responsabilité et le lâcher-prise ;
  •  J’ai découvert à quel point un schéma, une image, un modèle simple peuvent donner du sens à une situation, et une issue à un labyrinthe inextricable (sans qu’il devienne un moule auquel se conformer) ;
  • Enfin, j’ai découvert l’importance cruciale de connaître ses valeurs personnelles et de vivre en alignement avec ses idéaux, sa foi et ses croyances.

Vous vous doutez bien que je continue de batailler avec quelques-uns des points mentionnés ci-dessus. Mais j’ai vécu de belles victoires personnelles, et dans mes relations avec les autres : je suis en paix avec moi-même (98% du temps), j’ai été un bien meilleur manager, je suis une amie plus à l’écoute, je cherche plus aisément l’intention positive chez les autres au lieu de les condamner, et surtout, j’ai le privilège de pouvoir accompagner des individus et des équipes à développer leur potentiel.

Et vous ? Qu’est ce que le coaching pour vous ? Comment pourrait-il être un appui dans vos défis du moment ?

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Allié ou ennemi ? Comment contrôler ses émotions

Allié ou ennemi ? Comment contrôler ses émotions

Nos émotions sont-elles un allié ou un ennemi ? D’ailleurs, de quelles émotions parlons-nous, comment les écouter et les réguler ?

  1. Quelles émotions ?
  2. Savoir écouter ses émotions
  3. Les émotions se régulent
  4. Quel est le loup que vous nourrissez ?
  5. Se plaindre nuit gravement à la santé

Article de Ketsia BONNAZ, publié le 8 mai 2020

 

1.      Quelles émotions ?

La plupart des professionnels de la psychologie s’accordent pour dire qu’il existe 4 sentiments dits authentiques – auxquels la majeure partie de nos palettes d’émotions se rapportent :

  • La Peur – qui va de l’inquiétude à l’angoisse – se manifeste lorsque l’on est face à un danger (réel ou imaginaire) ou l’inconnu. La peur nous pousse à recherche une protection.
  • La Colère – qui va d’une petite irritation à la rage – nous signale un dommage, une injustice. Afin que la colère ne se transforme pas en violence contre soi-même ou contre l’autre, il est nécessaire d’identifier là où on a l’impression d’avoir été abusé et chercher réparation.
  • D’une courte déception au désespoir, la Tristesse nous apparaît pour signaler une perte ou un manque. Afin d’éviter le repli sur soi et la dépression, il convient d’aller chercher du réconfort.
  • Enfin la Joie nous indique une satisfaction. Ce sentiment peut aller du contentement à l’exubérance, et elle demande à être exprimée et partagée.

D’ailleurs, le dessin animé Vice-Versa donc l’illustration est tirée donne une jolie image de la manière dont nos émotions peuvent se vivre à l’intérieur de nous-même. Ce film est un excellent point de départ pour ouvrir le débat sur les émotions avec des enfants ou entre adultes !

Chacune de ces 4 catégories d’émotion est utile et peut être tout à fait légitimes pour nous aider à vivre notre vie de manière authentique, et prendre des décisions. Mais parfois, une émotion peut prendre le dessus et occulter non seulement les autres émotions mais aussi la capacité à réfléchir, nous conduisant à des pertes de contrôle nuisibles pour nous et notre entourage.

« C’est donc la manière dont nous écoutons et canalisons nos émotions qui en font un allié, ou un ennemi »

Et vous ? Comment pouvez-vous identifier vos émotions du moment ?

>>> Que ressentez-vous ? Ces émotions sont-elles justifiées ? Comment faire de ces émotions votre allié, et non un dictateur dans votre vie ?

2.      Savoir écouter ses émotions

Nous savons que les émotions se manifestent dans notre corps par notre langage non-verbal : nous savons faire la distinction entre un visage blême de peur et un sourire de joie, entre un corps secoué des sanglots de tristesse et une attitude agressive de colère.

Cependant, lorsqu’une émotion n’est pas reconnue ou qu’elle est très violente, elle peut se manifester aussi par des douleurs : on appelle cela la somatisation.

  • La Peur va se somatiser au niveau des intestins : c’est la boule au ventre avant d’aller chez le dentiste, ou le mal de ventre avant un examen ;
  • La Colère va se concentrer au niveau des muscles du dos – par une tension dans les bras et les épaules – et au niveau de l’estomac avec des aigreurs ;
  • La Tristesse se manifeste dans les zones pulmonaires avec une oppression à respirer, et dans les zones ORL avec la gorge coincée par exemple.

Bien sûr, toute douleur n’est pas nécessairement liée à une émotion refoulée et il est nécessaire en cas de douleur chronique de consulter son médecin. Cependant, il peut y avoir un lien et cela vaut la peine de s’y intéresser. Je me rappelle que durant une période où je critiquais et me plaignais beaucoup, j’ai réalisé que les muscles autour de mes cordes vocales étaient très douloureux. Lorsque j’ai décidé de prononcer des paroles plus positives, le mal est parti.

Et puis il y a les émotions-racket. On va parler d’émotion racket lorsque que la manifestation d’une émotion n’a rien à voir avec sa cause réelle. Par exemple si on répète à un petit garçon que pleurer c’est pour les femmelettes, il apprendra à manifester sa tristesse par des éclats de colère. Ou sinon la goutte d’eau qui fait déborder le vase est une autre émotion-racket : ce n’est pas la chaussette sale qui traîne qui justifie l’explosion de colère, ce sont toutes les chaussettes sales des dernières années qui s’accumulent dans votre réservoir émotionnel.

Et vous ?

>>> De quelle manière vos émotions vous parlent-elles, par des manifestations physiques ou en identifiant les causes réelles derrière une émotion-racket ?

 

3.      Les émotions se régulent

Oui, il est possible de maîtriser ses émotions, afin qu’elles soient notre allié !

Pour gérer ses émotions, la première étape et de les reconnaitre, et les accepter.

C’est se poser la question : Qu’est-ce que je ressens ? Pourquoi je ne me sens pas bien ? Quelle est la cause ? A cette étape, il vous suffit d’identifier l’émotion et lui donner le droit d’exister.

Ensuite, identifier la source de l’émotion et sa légitimité en laissant parler votre réflexion et votre expérience.

Sur quoi se base mon émotion ? Y a-t-il de vraies raisons d’avoir peur, d’être en colère ou triste ? Est-ce que la manifestation de mon émotion est proportionnelle au chamboulement que je suis en train de vivre, ou suis-je en présence d’une émotion racket ? Est-ce que je suis déjà passé par là et comment je m’en suis sorti.e ? Dans cette étape, vous pouvez explorer votre émotion à la lumière de la raison et de la réflexion.

Et puis, passer à l’action !

Vous avez ici 2 solutions : le courage d’aller chercher ce dont vous avez besoin ou le lâcher-prise sur les choses que vous ne contrôlez pas. Avez-vous besoin de sécurité, de justice, de réconfort ? Qu’allez-vous faire pour aller mieux ?

Et vous ? Comment accorder de l’attention à vos émotions ?

>>> Comment pouvez-vous reconnaître et identifier vos émotions, évaluer leur légitimité et prendre les mesures nécessaires ? Comment allez-vous faire de vos émotions un allié utile et non un ennemi dévastateur ?

Et n’oublions pas la joie qui est une émotion puissante, qui peut se vivre même au milieu des situations les plus critiques.

 

4.      Quel est le loup que vous nourrissez ?

Une légende raconte une discussion entre un vieil indien et son petit-fils :

« En chacun de nous il y a deux loups qui s’affrontent » dit le vieil homme. « L’un des loups c’est le mal, la colère, l’envie, la tristesse, la peur, la culpabilité. L’autre loup c’est le bien, la joie, l’amour, l’espérance ».

L’enfant demande « Et quel est le loup qui gagne ? »

Le vieux sage prend un temps de silence puis finit par répondre : « Celui que tu nourris ».

Les travaux du psychiatre Steven Parton montrent que plus une pensée est utilisée, plus on y revient facilement et régulièrement, car le chemin parcouru par cette idée a été enregistré par notre cerveau. Ainsi, si nous ressassons en permanence des pensées négatives, d’angoisse et de victimisation, nous sommes de plus en plus disposés à voir le mauvais côté des choses et notre propre impuissance. Au contraire, alimenter ses pensées d’espoir, de reconnaissance et de sentiment d’être utile encouragera un esprit optimiste et joyeux !

Et vous ? Quel est le loup que vous nourrissez ?

Quels sont vos sujets de discussion favoris avec vos amis ? Les articles et vidéos que vous regardez sur le net ? Passez-vous plus de temps à regarder à ce que vous n’avez pas, ou à ce que vous avez ? Le loup que vous alimentez est-il le bien, ou le mal ? Est-il constructif ou destructeur ? L’espoir ou la mort ? Si l’on reprend l’allégorie des Trois passoires, ce que vous écoutez et regardez est-il vrai, utile et bon ?

>>> Je vous encourage à nourrir votre intellect et votre âme de contenu constructif, qui apporte de la lumière à votre être.

 

5.     Se plaindre nuit gravement à la santé

Se plaindre n’a rien à voir avec les sentiments authentiques. Comme Caliméro, la plainte est l’expression d’un mécontentement qui n’a pas pour but de trouver une solution.

Will Bowen, auteur du livre « 21 jours sans se plaindre », explique pourquoi nous aimons nous plaindre grâce à l’acronyme R.O.G.N.E :

  • R comme Recevoir de l’attention, attirer la considération
  • O comme Occulter sa responsabilité, se dédouaner en rejetant la faute
  • G comme Générer de l’envie, se vanter en dépréciant d’autres
  • N comme Nourrir son pouvoir en cherchant des alliés contre un ennemi commun
  • E comme Excuser une piètre performance

Finalement, les raisons pour lesquelles nous aimons nous plaindre, c’est généralement pour nous faire paraître victime au détriment d’autres.

Alors que faire ?

  • Une première possibilité est de vous plaindre en silence ou de vous accorder de temps en temps quelques minutes de plaintes avec un ami de confiance avant de vous obliger à devenir constructif (j’ai souvent recours à cette technique).
  • Si vous avez de vraies raisons de vous plaindre, utilisez votre énergie à trouver des solutions concrètes ! Positionnez-vous en maître de votre vie et non en victime, apprenez à poser des limites et à être libre !
  • Et puis apprenez à vous réjouir ! Dans les temps particulièrement difficiles, pourquoi ne pourriez-vous pas vous obliger à écrire tous les soirs 3 choses de la journée pour lesquels vous êtes reconnaissants ? Ça marche : se coucher sur une note positive permet de se réveiller plus joyeux.

Et vous ?

>>> Quelles décisions allez-vous prendre pour arrêter de vous plaindre ?

 

Cet article a été adapté avec la radio  pour des émissions quotidiennes que vous retrouverez en replay

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Moins de stress SVP !

Moins de stress SVP !

Découvrez comment identifier les sources de votre stress et mettre en place les moyens de le réduire, par la gestion de votre temps, une bonne hygiène de vie et d’autres solutions.

  1. Ca me stresse !
  2. Comment diminuer le stress
  3. « Pour moins de stress, ayez une bonne hygiène de vie »
  4. Organiser son temps pour moins de stress

Article de Ketsia BONNAZ, publié le 3 mai 2020

 

1. Ca me stresse !

« Le stress est un ensemble de réactions de l’organisme face à une situation » nous dit le dictionnaire.

Le stress ce n’est donc pas une situation, c’est notre réaction face à une situation.

Le stress en soi n’est pas une mauvaise chose, c’est lui qui nous dynamise et nous rend performants. Mais il devient problématique lorsqu’il affecte la santé, le jugement et l’estime de soi.

Je vous propose ici de télécharger le test « Quel est votre niveau de stress » à faire régulièrement pour identifier la manière dont votre stress s’exprime.

On peut distinguer 3 grandes catégories de sources de stress :

1. Les crises et évènements importants de la vie : qu’elles soient positives (un mariage ou une naissance) ou négatives (décès d’un proche ou perte d’un emploi), ces crises entraînent de grands changements et une pression psychologique qui élèvent le niveau de stress.

2. La perte de contrôle dans la gestion du temps, l’incertitude face à l’avenir, la peur de ne pas être à la hauteur sont également source de stress.

3. Et puis, il y a toutes les petites choses qui agacent, qui s’accumulent: bruit de mastication de votre mari, les éclats de rire des voisins à 23h… ou une 7ème semaine de confinement.

Par exemple, le stress de la crise actuelle peut avoir des sources différentes : la perte de votre rythme de vie, l’angoisse face à l’avenir, le bruit et le mouvement permanent de vos enfants, ou au contraire le silence et la solitude

Et vous ? Comment allez-vous identifier les sources de votre stress ?

>>> Commencez avec un petit check-up sur les sources de votre stress du moment, regardez plus en détail les choses qui vous stressent et nommez-les, en montrant de la bienveillance envers vous-même !

Identifier avec détail les sources de votre stress vous permettra soit d’envisager des moyens de les changer (voir ci-dessous), soit de lâcher-prise parce qu’elles ne sont pas contrôlables. N’hésitez pas à consulter cet autre article de mon blog à ce sujet: « Courage et lâcher-prise » !

2. Comment diminuer le stress

Certaines personnes sont capables d’affronter des situations extrêmes avec calme. Comment font-elles ?

Voici différents leviers possibles pour diminuer son stress :

  • Avoir une bonne hygiène de vie, c’est-à-dire prévoir des vraies pauses de repos, faire du sport, prendre un temps tranquille ou avec des proches.
  • Reprendre le contrôle, notamment sur la manière de structurer votre temps.
  • Être bien entouré, surtout en période de crise, permet de tenir le coup et de revenir à un niveau de stress acceptable. D’où l’importance d’avoir le soutien et l’amour de personnes de confiance, de partager la charge mentale, et d’anticiper les choses. Parfois, lorsque le cercle familial ou amical fait défaut, on peut se tourner vers des associations, afin de ne pas rester seul.e.
  • Ne pas oublier de lâcher-prise, notamment sur toutes les choses qui ne sont pas contrôlables.

Et vous ? Que pouvez-vous faire aujourd’hui, et prévoir demain pour diminuer votre stress ?

>>> Qui peut vous y aider ? De quoi avez-vous besoin ? Quels petits rituels ou grande décision devez-vous prendre ? Vous trouverez ici « 40 petites astuces pour souffler« , un document très pratique pour diminuer votre stress.

 

3. « Pour moins de stress, ayez une bonne hygiène de vie »

 « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé… » 

Ces petits slogans obligatoires se trouvent sur toutes les publicités de produits alimentaires. Il en est de même avec le stress : on sait ce qu’il faudrait faire pour en avoir moins, mais comme le pot de Nutella dont on sait qu’il n’est pas vraiment bon pour la santé, on continue quand même d’en acheter !

Avoir une bonne hygiène de vie permet non seulement de diminuer votre niveau de stress, mais aussi de construire votre résilience pour l’avenir :

  • Prendre soin de votre corps, c’est lui accorder le repos dont il a besoin (par de bonnes nuits de sommeil mais aussi avec des vacances), manger sainement, boire de l’eau, et faire du sport. Tout cela contribue à ce que le corps soit mieux préparé à affronter et gérer le stress.
  • Il est aussi important de prendre soin de vos émotions, s’assurer d’avoir des temps où vous pouvez souffler, rire, vous relaxer, être vous-même seul ou avec les autres, partager ce que vous avez sur le cœur avec des personnes de confiance.
  • Prendre soin de votre intellect est également important, puisque le fait d’apprendre, d’être curieux, créatif, de réussir de nouveaux défis… tout cela contribue à renforcer votre capacité à répondre à l’imprévu et trouver des solutions en cas de crise.
  • Et pour finir, prendre soin de votre vie spirituelle. Nous avons tous des valeurs et des croyances sur qui nous sommes, qui sont les autres et comment nous désirons vivre notre vie. Assurez-vous de ne pas négliger les fondements et le but de votre vie, et de prendre vos décisions en alignement avec votre vision du monde.

Et vous?

>>> Quelles décisions allez-vous prendre qui va changer votre manière de vivre, pour diminuer votre stress et vous permettre de mieux l’anticiper ? Comment profiter du confinement pour prendre de nouvelles bonnes habitudes ?

 

4. Organiser son temps pour moins de stress

Nous n’avons pas tous le même besoin de structurer notre temps : certains comme moi sont dans le contrôle avec des plannings et des listes, pour d’autres c’est trop de contrôle du temps qui est source de stress.

Je discutais l’autre jour avec une étudiante qui se trouvait en grande détresse depuis le début du confinement. Elle ressassait en permanence ses angoisses, elle craignait d’échouer à ses examens, elle était fatiguée parce qu’elle se couchait très tard à regarder des séries, et au final, n’avançait pas dans son travail. Je lui ai proposé de se faire un planning à la semaine et elle a décidé d’y inclure : une heure de réveil tous les matins, des temps de pause, et du temps de travail évidemment. Et le reste du temps, elle l’a gardé pour prendre soin de sa maison, ainsi que pour des moments de loisirs et de sport. Cette jeune femme a structuré son temps, et par la même occasion a structuré ses pensées, ses objectifs, et cela l’a aidée à gagner en confiance en soi et diminuer son stress.

Certains se diront peut-être : faire des plannings de la sorte me stresserait plus qu’autre chose.

Il est important de garder en tête que structurer son temps n’est pas seulement faire des to-do lists, c’est aussi planifier du temps pour se délasser, pour faire des projets qui plaisent, pour passer des moments de qualité avec les gens que l’on aime, etc.

L’une de mes amies est dans une spontanéité permanente. Résultat : on ne se voit jamais parce que nous ne sommes jamais disponibles spontanément au même moment, elle n’avance pas vraiment dans ses projets parce qu’elle ne planifie pas les démarches nécessaires, et au final elle est frustrée et stressée en permanence.

Et vous ?

>>> Comment allez-vous structurer votre temps dès aujourd’hui, pour vous assurer d’avoir le temps de prendre soin de vous et de vos proches ? Comment vous assurer d’avoir le temps de profiter du présent et de construire l’avenir ?

Je vous recommande quelques articles intéressants sur la question de la structuration du temps qui m’ont paru clairs, concrets et aidants :

Retrouvez ici toutes les ressources supplémentaires de cet article :

A télécharger le test « Quel est votre niveau de stress ».

A télécharger le document « 40 petites astuces pour souffler« .

Cet article a été adapté avec la radio  pour des émissions quotidiennes que vous retrouverez en replay ici.

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