J’en ai marre… !

J’entends régulièrement ce cri du cœur « J’en ai marre… » suivi généralement de différentes prises de position : « je craque », « j’arrête », « je dois prendre soin de moi »… A l’heure où j’écris cet article, je ne suis pas très loin de ce ressenti, et c’est donc avec beaucoup de bienveillance que je vous partage mes réflexions sur la question :

    1. J’ai le droit d’en avoir marre
    2. J’en ai marre… j’arrête tout !
    3. J’en ai marre… qu’ils aillent tous se faire voir !
    4. J’en ai marre… je reste au fond de mon lit !
    5. J’en ai marre… je prends soin de moi mais pas seul.e

Article de Ketsia Bonnaz, le 21 novembre 2022

 

1.     J’ai le droit d’en avoir marre

Cela peut surprendre comme premier chapitre, mais pourtant certains d’entre nous ont besoin de se l’entendre dire : c’est ok d’en avoir marre, cela arrive de vouloir tout arrêter. Le découragement, la lassitude, l’angoisse, l’indignation, l’injustice… toutes ces choses sont réelles et nous impactent. Alors oui, parfois, on n’en peut plus !

Le nier – même au nom de l’endurance, de la foi ou de l’amour – ne sert pas à grand-chose.

Le cultiver n’est pas non plus toujours bien productif non plus.

Alors qu’en faire ? Et bien, dans un premier temps, le reconnaître c’est déjà bien. Reconnaître le malaise, la fatigue physique, le ras-le-bol émotionnel, c’est permettre à ces états d’être davantage compris et donc maîtrisés.

>>> Posez-vous la question : pourquoi est-ce que j’en ai marre ? Quels sont les faits, les comportements, les paroles qui déclenchent en moi cet état, et pourquoi cela m’affecte-t-il autant ?

Attention, l’idée ici n’est pas de rationaliser en se demandant si on a raison d’éprouver ce que l’on éprouve, mais simplement de le reconnaitre, l’identifier. Parce que la question d’après, c’est savoir ce que je vais en faire et je vous propose plusieurs pistes dans la suite de cet article.

 

2.     J’en ai marre… j’arrête tout !

Face au conflit violent, la fuite est parfois la meilleure solution. Face à l’épuisement, l’arrêt est parfois la seule issue à long-terme. Face à une injustice qui perdure et à laquelle on ne peut rien, on a le droit de se retirer.

Mais ce n’est pas toujours possible : des enfants en bas-âge, des responsabilités que l’on ne peut déléguer, des équipes qui comptent sur nous, un engagement qu’il nous paraît essentiel de tenir… Tout arrêter n’est pas toujours possible, et parfois ce n’est pas du tout souhaitable non plus. Parce que ce n’est pas possible d’apprendre la persévérance sans galérer dans l’effort, la patience sans être confronté à des situations qui nous poussent à nos limites, la bienveillance sans se sentir poussé dans ses retranchements.

Je m’adresse ici à ceux qui ont la possibilité de lever le pied, ralentir, faire un pas de côté pour analyser la situation et remettre des priorités. A vous les perfectionnistes qui n’arrivent pas à lâcher-prise, à ceux qui n’arrivent pas à dire non ou qui s’accrochent par principe.

>> Quelle activités non-essentielles pouvez-vous arrêter, ou déléguer ? Je vous renvoie à mon article Mieux gérer son temps pour faire le bilan !

 

3.     J’en ai marre… qu’ils aillent tous se faire voir !

Là, on parle de relations, lorsque le besoin de solitude devient tellement intense qu’il en devient agressif envers les autres.

Oui, la solitude est un besoin, et pas seulement pour les Introvertis : se retrouver avec soi-même, se délecter du silence, écouter ses pensées, prêter attention à la voix du divin, profiter des choses simples… cela aussi est nécessaire pour vivre en société.

Je raconte souvent que j’ai une parade infaillible lorsque je sens la pression monter tellement fort que j’ai besoin de me retirer du groupe (lors d’une réunion interminable, au sein d’un groupe où la tension est malsaine, lorsque je me sens pressée pour prendre une décision ou faire une action avec laquelle je ne me sens pas à l’aise, etc.) : je vais faire une petite ballade aux toilettes ! C’est socialement acceptable pour la femme que je suis et ça marche à tous les coups. Bouger, respirer un autre air, se rafraichir le visage, se retrouver face à face avec soi-même même pour 2 ou 3 minutes, quel bonheur pour se remettre les idées et les émotions en place !

>> Lorsque vous en avez marre, quels lieux de solitude et de silence pouvez-vous trouver, afin de vous recentrer, faire le point avec vous-même et retrouver un peu de sérénité ?

 

4.     J’en ai marre… je reste au fond de mon lit !

Fatigue physique, lassitude émotionnelle, épuisement intellectuel… oui, parfois, on aimerait bien ne pas avoir à quitter son lit le matin, ne pas avoir à affronter une nouvelle journée. Si ce n’est probablement pas possible au moment où vous lisez cet article, j’aimerais vous inviter à y réfléchir pour bientôt.

La liste ci-contre (que vous pouvez télécharger) propose des petites astuces pour diminuer le stress, et c’est déjà un très bon début !

>> Comment pouvez-vous trouver du repos : améliorer la qualité de son sommeil, faire des activités qui vous détendent et vous renouvellent, planifier un repos de quelques jours ainsi que de vraies vacances…

Je ne peux m’empêcher de lancer une petite alerte à ceux qui se sentent épuisés depuis un moment, qui en ressentent les effets sur leur santé (perte de sommeil, troubles de digestion, courbatures, acouphènes…), leurs relations (agressivité inhabituelle, crises de panique, de pleurs, de colère…), leur performance au travail qui a diminué, etc. Les signes du burn-out ou de la dépression sont sérieux. Si vous pensez que c’est le cas pour vous, parlez-en à votre médecin et prévoyez de lever le pied sérieusement très rapidement.

 

5.     J’en ai marre… je prends soin de moi mais pas seul.e

Tous les points mentionnés précédemment sont bons, s’ils sont pris avec sagesse : prendre une pause, s’isoler, se reposer. Cela consiste à « prendre soin de soi ». Et c’est nécessaire. Comment peut-on donner de ce que l’on n’a pas ? Qu’y a-t-il à donner si l’on puise dans un réservoir émotionnel vide ?

Alors oui, prendre soin de soi est nécessaire… jusqu’à une certaine mesure. J’ai lu récemment un article qui s’intitule « Où est la limite entre prendre soin de soi et être un sale égoïste ? » Voici comment l’autrice Else Boer termine cet article :

Il est plus facile de faire le mort que de mettre fin à une relation, il est plus facile de buller dans sa baignoire que d’aller à la soirée d’un ami où on ne connaît pas un chat ou presque. Mais ce chemin de la facilité ne mène en fin de compte nulle part. Le bonheur, à long terme, ne nous attend pas dans notre baignoire.

Il a été maintes et maintes fois prouvé que les relations aux autres, elles, contribuent à nous rendre véritablement heureux. Aucune relation ne se passe sans frictions, qu’il s’agisse de conflits ou de temps à trouver pour l’autre dans son agenda chargé. Mais nos liens aux autres sont en définitive ce qui donne du sens à nos vies. Ils sont aussi, en définitive, une façon de prendre soin de nous-mêmes.

[…] “Prendre soin de soi” ne doit pas être une excuse pour devenir impoli ou égoïste. […] Alors soyons doux les uns avec les autres !

Et oui, prendre soin de soi, c’est aussi être entouré, rendre service, être là pour les autres. Parfois cela coûte, mais les vrais amis savent bien nous le rendre.

>> Et donc, comment allez-vous prendre soin de vous à la fois dans la solitude, mais aussi dans vos relations ?

Lorsque l’on est moins seuls, on peut se décharger en parlant, en partageant les tâches, en passant le relais. Et il y a possibilité d’en avoir moins marre !

 

Notes :

 

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Ketsia Bonnaz

Ketsia Bonnaz

Coach, Formatrice, Consultante

 « Développer les potentiels » est ma passion… et mon ambition.

J’aime être catalyseur de développement, qui permet de passer de l’idée à la réalité.

Je vous accompagne à déterminer où vous êtes, où vous désirez aller, et passer de l’aspiration à l’action. Le coaching, la formation et la consultance me permettent de puiser dans des méthodologies et des outils variés afin d’aborder chaque situation avec créativité, et vous proposer des solutions adaptées et pertinentes.

 Je suis à votre écoute, en alignement avec mes valeurs d’intégrité, de respect et d’espoir.

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